Les conditions d'achat de logements se sont améliorées en novembre grâce à la baisse des taux

La baisse constante des taux d'intérêt au cours de l'automne a facilité l'achat d'une maison pour les Canadiens - et le mois de novembre n'a pas fait exception, puisque les conditions d'emprunt se sont améliorées dans la plupart des marchés à travers le pays.

Le dernier rapport sur l'accessibilité à la propriété, compilé par le site Ratehub.ca, montre que le revenu requis pour être admissible à un prêt hypothécaire pour une maison moyenne a diminué dans 12 des 13 villes étudiées, reflétant l'impact des quatre réductions de taux de la Banque du Canada mises en œuvre entre juin et octobre. Pendant la période où les données ont été recueillies, le taux directeur a baissé de 50 points de base entre septembre et octobre. Cela s'ajoute à un total de 125 points de baisse depuis juin, ce qui s'est traduit par des taux hypothécaires plus bas et un test de résistance plus facile pour les acheteurs actifs sur le marché.

Un test de résistance hypothécaire légèrement moins élevé a aidé les acheteurs à entrer sur le marché

L'étude, qui mesure l'évolution mensuelle des conditions d'accessibilité, utilise les données immobilières nationales, les taux hypothécaires et le taux du test de résistance pour calculer le revenu nécessaire à l'achat d'un logement, sur la base des prix moyens locaux. En novembre, le taux hypothécaire moyen est tombé à 4,81 %, contre 4,86 % précédemment, et le test de résistance hypothécaire qui en découle est tombé à 6,81 %.

Toutefois, bien que les taux n'aient que légèrement baissé, l'accessibilité s'est encore améliorée ce mois-ci, car la plupart des marchés ont également enregistré des baisses de prix des logements.

Selon les résultats de novembre, Halifax est en tête de liste des marchés immobiliers où l'accessibilité s'est le plus améliorée. Cela s'explique en grande partie par le fait que le prix moyen des maisons a baissé de 11 500 $, pour s'établir à 527 700 $. En conséquence, le revenu requis dans la ville de la côte est a diminué de 2 370 $.

Selon l'Association des agents immobiliers de la Nouvelle-Écosse, bien que la région ait connu une augmentation des ventes de 5,7 % en novembre, l'activité globale dans la province demeure inférieure de 11,9 % à la moyenne des cinq dernières années, ce qui pourrait expliquer le ralentissement de la croissance des prix.

Le trio de tête est complété par Regina et Hamilton, où le revenu requis a baissé de 1 460 $ et de 1 130 $, respectivement.

Contrairement aux mois précédents, où les grands marchés comme Toronto et Vancouver étaient en tête du classement en raison de la baisse des prix, ces villes ont été reléguées au milieu du classement en ce qui concerne l'amélioration de l'accessibilité. Cela s'explique par le fait que les ventes de logements et les conditions du marché se sont considérablement renforcées à la fin de l'automne, les baisses de taux ayant stimulé la demande des acheteurs.

Novembre 2024 : Combien faut-il gagner pour acheter une maison au Canada ?

Les données du tableau sont basées sur un prêt hypothécaire avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement de 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires sont la moyenne des taux fixes à 5 ans des cinq grandes banques en novembre 2024 et en octobre 2024. Les prix moyens des maisons sont tirés de l'indice des prix des maisons MLS® de l'ACI (IPP).

L'accessibilité à la propriété continuera-t-elle de s'améliorer en 2025 ?

La baisse des taux hypothécaires a stimulé l'accessibilité des acheteurs à la fin de l'automne 2024, mais l'effet pourrait être de courte durée, car les ventes de maisons commencent déjà à augmenter. L'Association canadienne de l'immobilier (ACI) a indiqué que les transactions nationales ont augmenté de 26 % en novembre, après une hausse similaire de 30 % en octobre. 

« Octobre et novembre ont marqué le début de la reprise tant attendue des ventes résidentielles, la combinaison de coûts d’emprunt plus bas et d’un plus grand choix de propriétés ayant incité les acheteurs à intégrer le marché », a déclaré James Mabey, président de l'ACI, dans le communiqué de l'association.

Par ailleurs, l'association souligne que les stocks commencent à se resserrer, alors que le rythme des maisons nouvellement mises en vente ralentit. Au total, 56 242 maisons ont été mises sur le marché au cours du mois, ce qui représente une augmentation de seulement 2,4 % d'une année à l'autre et une baisse de 0,5 % par rapport au mois d'octobre.

Cette baisse des nouvelles inscriptions et l'augmentation des ventes ont rendu le marché plus concurrentiel, selon l'ACI, puisque le ratio ventes/nouvelles inscriptions (VNI), qui mesure la compétitivité du marché, a augmenté à 59,2 % en novembre, par rapport à 57,3 % en octobre. L'ACI considère qu'un ratio compris entre 45 et 65 % indique un marché équilibré, un ratio inférieur ou supérieur à ce seuil correspondant respectivement à un marché d'acheteurs ou de vendeurs. À titre de comparaison, le SNLR a oscillé entre 52 et 53 % entre avril et septembre, la moyenne à long terme se situant à 55 %.

« Non seulement les ventes sont en hausse, mais les conditions du marché commencent à se resserrer. En novembre, les prix ont également augmenté considérablement à l’échelle nationale pour la première fois depuis près d’un an et demi », a déclaré Shaun Cathcart, économiste en chef de l'ACI. « Normalement, on s’attend à ce que le marché fasse une pause pendant l’hiver avant de reprendre au printemps; cependant, la dernière réduction de 50 points de base de la Banque du Canada, ainsi qu’un assouplissement des règles hypothécaires, pourraient se traduire par un marché plus actif que d’habitude. »

Plusieurs autres baisses de taux sont attendues en 2025

Les taux d'intérêt devraient également baisser à plusieurs reprises en 2025, bien que la Banque du Canada ait déclaré que le rythme et la fréquence allaient désormais ralentir, car la banque centrale a atteint ses objectifs en matière d'inflation et de taux neutre supérieur. Bien qu'il soit encore probable que la Banque du Canada adopte une nouvelle baisse d'un quart de point lors de sa prochaine annonce le 29 janvier 2025, cela pourrait dérailler si le prochain rapport sur l'inflation s'avérait plus fort que prévu. Les économistes et les marchés surveilleront de près les nouvelles données dans les semaines à venir, qui donneront des indices sur l'évolution des taux.

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• Les ventes nationales de logements augmentent de 26 % en novembre grâce à la baisse des taux d'intérêt
• La Banque du Canada réduit son taux directeur de 0,5 % lors de son annonce de décembre 2024
• Les baisses de taux de la Banque du Canada favorisent l'accessibilité des logements en octobre