La hausse des prix a rendu plus difficile l'accès à la propriété dans l'ensemble du Canada en janvier

Les conditions d'accessibilité à la propriété se sont détériorées dans tout le Canada en janvier, alors que les taux hypothécaires fixes se sont stabilisés et que les prix des maisons ont augmenté dans plusieurs des principaux marchés du pays.

Selon le dernier rapport sur l'accessibilité de Ratehub.ca, le revenu requis pour acheter une maison a augmenté dans 12 des 13 principaux marchés canadiens. Il s'agit du deuxième mois consécutif où l'accessibilité s'est détériorée ; avant les chiffres de novembre à décembre 2024, l'accessibilité s'est améliorée pendant cinq mois, ce qui a entraîné une hausse globale pour l'ensemble de l'année.

Le rapport calcule le revenu requis pour bénéficier d'un prêt hypothécaire sur une maison au prix moyen dans chaque région, ainsi que le paiement mensuel du prêt hypothécaire qui en résulte, sur la base de l'évolution des taux hypothécaires, du test de résistance des prêts hypothécaires et des données immobilières. Les calculs de janvier ont été effectués sur la base d'un taux hypothécaire fixe moyen à cinq ans de 4,7 % (inchangé par rapport à décembre) et d'un taux de test de résistance hypothécaire correspondant de 6,7 %.

Janvier 2025 : Combien devez-vous gagner pour acheter une maison au Canada ?

Ce rapport n'est présenté qu'à titre d'illustration. Les données sont basées sur un prêt hypothécaire avec une mise de fonds de 10 %, un amortissement de 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes à 5 ans des cinq grandes banques. Les prix moyens des maisons sont tirés de l'Indice des prix des propriétés (IPP) MLS® de l'ACI. Il est important de noter que ces chiffres seront différents selon le scénario unique de chaque personne. La calculatrice d'accessibilité hypothécaire de Ratehub.ca est un excellent outil pour faire vos propres calculs.

Selon le rapport, c'est dans la ville de Hamilton que l'accessibilité à la propriété a le plus diminué - le prix moyen des maisons a augmenté de 20 900 $ entre décembre et janvier pour atteindre 819 500 $. Par conséquent, le montant qu'un acheteur devrait gagner pour obtenir un prêt hypothécaire sur cette maison a augmenté de 4 050 $. De plus, le versement hypothécaire mensuel qu'il devrait effectuer a augmenté de 110 $ (1 320 $ par an) en janvier par rapport à décembre.

En revanche, Fredericton a été le seul marché où l'accessibilité s'est améliorée, les acheteurs devant gagner 450 $ de moins que le mois précédent. Cela s'explique par le fait que le prix moyen des maisons dans la ville a diminué de 2 300 $ d'un mois à l'autre, pour s'établir à 338 800 $. Les emprunteurs de Fredericton verront également leur versement hypothécaire mensuel diminuer de 12 $ pour s'établir à 1 775 $.

Les grands marchés comme Toronto et Vancouver se classent respectivement en quatrième et neuvième position. Bien que le prix des maisons soit resté stable en janvier en raison d'une augmentation de l'offre, les ventes ont augmenté d'un mois à l'autre, ce qui a entraîné un léger resserrement des prix et a eu un impact sur l'accessibilité.

Le prix moyen des logements à Toronto a augmenté de 8 200 $, pour atteindre un total de 1 070 100 $, ce qui a obligé les acheteurs à gagner 1 640 $ de plus pour obtenir un prêt hypothécaire, et une augmentation de 43 $ des versements hypothécaires mensuels.

À Vancouver, le prix moyen des logements a augmenté de 1 500 $ pour atteindre 1 173 000 $, ce qui a entraîné une augmentation du revenu requis de 300 $ et des versements hypothécaires mensuels de 8 $.

Quelle sera l'évolution des taux hypothécaires au début de l'année 2025 ?

Les taux hypothécaires sont restés largement inchangés en janvier ; alors que la Banque du Canada a réduit son taux de référence d'un quart de point de pourcentage le 29, les taux variables sont restés stables pendant la majeure partie du mois. Les taux hypothécaires fixes ont également stagné, les rendements obligataires étant restés élevés autour de la fourchette de 2,8 % à 2,9 %. Les taux fixes ont ensuite baissé au cours des semaines suivantes, en grande partie en raison de la réaction des investisseurs obligataires aux menaces de tarifs douaniers américains, les rendements obligataires ayant chuté à la suite de la signature du décret de M. Trump.

Aujourd'hui, alors que la poussière des tarifs douaniers est loin d'être retombée, un sentiment d'inquiétude est devenu la nouvelle norme sur le marché obligataire ; les rendements ont régulièrement augmenté depuis leur chute initiale et n'ont pas bougé aux nouvelles concernant les tarifs douaniers potentiels sur les secteurs de l'aluminium et de l'automobile. Cela exercera une pression à la hausse sur les taux hypothécaires fixes et réduira la probabilité de réductions dans un avenir proche.

Il est également plus probable que les taux hypothécaires variables restent inchangés le mois prochain. Les derniers chiffres de l'inflation canadienne montrent que l'indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9 % en janvier, contre 1,8 % en décembre. Toutefois, ce chiffre aurait été encore plus élevé sans l'exonération fiscale fédérale, mise en œuvre entre le 14 décembre et le 15 février, pour un certain nombre de catégories de produits de consommation. Si l'on ne tient pas compte de l'effet de l'exonération fiscale, l'inflation aurait augmenté de 2,6 % d'une année sur l'autre, ce qui n'est pas ce que souhaite la Banque du Canada.

Par conséquent, la banque centrale est maintenant plus susceptible de faire une pause dans la réduction de son taux de référence du financement à un jour - que les prêteurs utilisent pour fixer le prix de leurs taux préférentiels et de leurs produits de prêts variables - lors de sa prochaine annonce de taux le 12 mars, après l'avoir réduit six fois de suite depuis juin. Les prochaines mesures de la Banque en matière de taux dépendront largement des futurs rapports sur l'inflation et le PIB, ainsi que de la concrétisation des droits de douane américains.

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