Les effets de l’endettement des ménages au Canada?
Le taux d’endettement des ménages au Canada a atteint le niveau stratosphérique de 163 % du revenu disponible en 2013. Ce taux élevé d’endettement constitue un indicateur susceptible de placer un nombre important de ménages dans des situations financières précaires. Toutefois, le comportement des consommateurs Canadiens s’est récemment modifié de façon à réduire leurs achats et à normaliser leur situation en regard du crédit.
L’agence Equifax Canada observe également que la majorité de la croissance vient du crédit déjà émis. En termes statistiques basés sur une année, la progression de l’endettement a été de 4,5 %, ce qui constitue la plus faible croissance depuis la récession américaine de 2001.
Selon les plus grandes banques canadiennes, les consommateurs sont en train d’atteindre la limite de ce qu’ils peuvent se permettre d’emprunter et elles croient qu’il est fort probable que cela ralentisse la croissance des prêts cette année. Une augmentation plus lente du niveau d’endettement des Canadiens permettrait à la croissance économique de moins dépendre des consommateurs, a par ailleurs affirmé le président et chef de la direction de la Banque de Montréal, Bill Downe.
Renversement de la tendance vers l’épargne
Selon un sondage effectué par la Banque CIBC et le sondeur Harris/ Décima, les résultats indiquaient que la principale priorité financière des Canadiens en 2014 est de rembourser leurs dettes. C’est à tout le moins ce qu’ont affirmé 16 % des répondants. Pour 11% des personnes sondées, la priorité est plutôt l’accroissement de l’épargne. La gestion des dépenses et l’établissement d’un budget occupent le troisième rang ex aequo avec le paiement des factures et l’équilibre budgétaire. Les deux catégories sont la priorité de 8 % des Canadiens. Enfin, 7 % des répondants ont indiqué que leur priorité est la planification de la retraite. Le rythme de croissance de la consommation des ménages continuera de ralentir dans ce contexte d’endettement élevé. L’effet positif de ce changement de comportement entraînera une augmentation de l’épargne chez les consommateurs.
Les observateurs ont également constaté une diminution constante des défauts sérieux de paiement et de faillites personnelles. Le retour aux dépenses modérées, au remboursement des dettes, à l’épargne et à l’investissement pourrait être favorable aux particuliers, au commerce et aux gouvernements et permettre de mieux soutenir une économie canadienne qui serait moins vulnérable à long terme. Si nous voulons préserver notre système économique traditionnel, c’est le moment de faire en sorte que les Canadiens puissent créer une économie moins fondée sur une consommation immédiate et un endettement excessif et moins marqué par les difficultés, bref une économie qui exige un changement culturel compatible avec nos ressources et nos expériences. Le nouvel environnement économique devrait également promouvoir un retour à l’épargne et à la constitution du patrimoine
Comment engranger de l’épargne
La pièce maîtresse pour améliorer sa situation financière demeure la réalisation d’un budget. Il faut connaître nos sources de revenus et l’ensemble de nos dépenses pour mettre le doigt sur le ou les problèmes.
Le projet est simple à réaliser. Premièrement, on doit dresser la liste de tous nos revenus nets mensuels; travail, location, placement, prestations du gouvernement et autres. Ensuite, on identifie les dépenses réalisées tous les mois; loyer ou hypothèque, épicerie, comptes mensuels, prêts, cartes de crédit, etc.
Si le total des dépenses est supérieur à la somme des revenus, vous devrez sabrer les dépenses ou hausser vos revenus. Généralement, il est facile d’éliminer quelques dépenses superflues.
Au travail, il est possible d’épargner plus de 500 $ par an en arrêtant d’acheter un café quotidiennement. À la maison, on peut réduire l’étendue de certains de nos forfaits pour diminuer le solde de nos factures mensuelles. On peut aussi sortir moins souvent ou fréquenter des lieux moins onéreux. Les possibilités sont nombreuses. Il suffit d’examiner sa situation pour les découvrir.
Lorsque les dépenses n’excèdent plus les revenus, il devient possible de prévoir des surplus pour rembourser ses dettes plus rapidement et également de consacrer des sommes à l’épargne. Ces options doivent être considérées pour améliorer son bilan.
N’oubliez pas que le taux d’endettement des ménages au Canada atteint plus de 165 % du revenu disponible, en incluant la dette hypothécaire, et que le taux d’épargne des ménages s’établit à seulement 5 % du revenu disponible.
Les ennuis budgétaires ne doivent pas vous faire rougir. La plupart des ménages sont pris avec de tels soucis. Parfois, c’est parce que l’un des membres fait trop d’achats impulsifs, ou que l’un des conjoints ne surveille pas suffisamment ses intérêts.
Dans ce contexte, s’il y a une résolution à tenir parmi l’ensemble de vos résolutions du Nouvel An, c’est bien celle de faire un budget.