La baisse des taux hypothécaires a facilité l'achat de logements en février
Rapport sur l'accessibilité au logement de février 2025 de Ratehub.ca
La baisse des taux hypothécaires a contribué à améliorer l'accessibilité pour la plupart des acheteurs de maison au Canada en février, malgré la hausse des prix de l'immobilier dans un certain nombre de grands marchés.
Le dernier rapport sur l'accessibilité à la propriété de Ratehub.ca révèle que les conditions d'accessibilité se sont améliorées dans huit des 13 marchés étudiés le mois dernier, ce qui représente un revirement considérable par rapport à janvier, où 12 villes avaient vu les conditions d'achat se détériorer.
Le principal facteur a été la baisse des coûts d'emprunt ; les données rendent compte de la sixième réduction de taux de la Banque du Canada, intervenue le 29 janvier, qui a entraîné une diminution des taux hypothécaires variables. Les taux hypothécaires fixes ont également baissé au cours du mois de février, les rendements obligataires ayant chuté en réaction aux craintes concernant les tarifs douaniers américains. (La septième baisse consécutive de la banque centrale, qui a eu lieu le 12 mars, sera reflétée dans les données du mois prochain).
L'étude utilise l'évolution des taux hypothécaires et des tests de résistance, ainsi que les prix de l'immobilier, pour suivre l'évolution des conditions d'accessibilité d'un mois sur l'autre. L'accessibilité est mesurée en déterminant le niveau de revenu qu'un acheteur devrait gagner pour pouvoir bénéficier d'un prêt hypothécaire sur un logement au prix moyen dans sa ville, ainsi que les mensualités correspondantes. Les données de février utilisent un taux hypothécaire fixe moyen à cinq ans de 4,55 % (et un taux de simulation de crise de 6,55 %), contre 4,7 et 6,7 % en janvier.
Février 2025 : Combien devez-vous gagner pour acheter une maison au Canada ?
Ce rapport n'est présenté qu'à titre d'illustration. Les données sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 10 %, un amortissement de 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes à 5 ans des cinq grandes banques en janvier et février 2025. Les prix moyens des maisons sont tirés de l'Indice des prix des maisons (IPH) MLS® de l'ACI. Veuillez noter que le prix des maisons de Vancouver en janvier a été mis à jour dans ce rapport pour refléter les chiffres les plus récents de l'ACI.
La menace imminente de tarifs douaniers a eu un effet dissuasif sur les ventes dans certains des marchés immobiliers les plus chers du Canada, ce qui a entraîné une baisse des prix dans la ville la mieux classée et une plus grande amélioration de l'accessibilité par rapport aux autres marchés de l'étude.
La ville de Hamilton a connu la baisse la plus importante en février, avec un revenu inférieur de 3 450 $ nécessaire à l'achat d'une maison moyenne. Cela s'explique en grande partie par le fait que le prix moyen d'une maison a chuté de 6 900 $ pour s'établir à 812 600 $. Le versement hypothécaire mensuel qui en résulte a également diminué de 100 $, pour s'établir à 4 194 $.
Vient ensuite la ville de Toronto, où le revenu requis a baissé de 2 090 $, bien que le prix moyen des logements ait augmenté de 3 800 $, pour s'établir à 1 073 900 $. Le paiement mensuel moyen d'un prêt hypothécaire a également baissé de 64 $, pour atteindre 5 543 $.
Selon l'Association canadienne de l'immobilier (ACI), les régions du Grand Golden Horseshoe (ou Fer à cheval doré) et du Grand Toronto ont toutes deux enregistré les plus fortes baisses des ventes en février, les acheteurs potentiels s'étant retirés du marché en raison de l'incertitude tarifaire. Les ventes ont chuté de 35 % dans la région de Hamilton-Burlington et de 27,5 % dans la région du Grand Toronto le mois dernier.
Vancouver se classe troisième, avec un revenu requis réduit de 1 000 $, bien que 10 700 $ aient été ajoutés au prix moyen d'une maison, le portant à 1 174 400 $. Le versement hypothécaire mensuel moyen a légèrement diminué de 36 $, pour s'établir à 6 117 $. Bien que les ventes de logements à Vancouver aient également baissé le mois dernier, la diminution a été moins importante qu'à Toronto et à Hamilton, avec une baisse de 11,7 %.
Les craintes liées aux droits de douane ont un impact considérable sur le marché du logement au Canada
Overall, national home sales decreased by 10% last month, mainly due to tariff uncertainty and buyer hesitation, reports the Canadian Real Estate Board (CREA).
« Dès l’annonce des tarifs, le 20 janvier, un fossé s’est creusé entre les ventes résidentielles enregistrées cette année et celles de l’année dernière », a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de l'ACI. « Cette tendance s’est accentuée tout au long du mois de février, entraînant une baisse significative, mais peu surprenante, de l’activité mensuelle. Cela se traduit déjà par une nouvelle baisse des prix, en particulier dans la région du Grand Golden Horseshoe, en Ontario. »
Une baisse des prix et des taux hypothécaires pourrait se profiler
Si cette situation se poursuit, elle pourrait entraîner une baisse des prix de l'immobilier dans les mois à venir. Si les perspectives en matière de taux d'intérêt - comme tout le reste - restent incertaines tant que les marchés n'auront pas reçu d'éclaircissements sur la forme et la longévité des menaces de droits de douane, on s'attend généralement à ce que la Banque du Canada réduise ses taux d'intérêt cibles deux ou trois fois de plus cette année.
Toutefois, le dernier rapport sur l'inflation, qui a montré que l'indice des prix à la consommation était remonté à 2,6 %, pourrait inciter la banque centrale à maintenir son taux lors de sa prochaine annonce, le 16 avril, ce qui pourrait freiner l'amélioration de l'accessibilité au logement.
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Penelope Graham, Directrice des contenus
Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.