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La hausse des prix de l'immobilier a rendu plus difficile l'achat d'un logement en mars

Il est devenu d'autant plus difficile d'acheter un logement en mars, malgré la stabilisation des taux hypothécaires et une légère baisse du test de résistance.

La dernière étude sur l'accessibilité à la propriété menée par Ratehub.ca révèle que les prix des logements ont augmenté dans des proportions suffisamment importantes pour compenser toute amélioration modeste des coûts d'emprunt, le revenu requis pour acheter un logement ayant augmenté de dizaines de milliers de dollars sur certains marchés.

L'étude est basée sur des données immobilières nationales de février 2024 et mars 2023 et illustre l'impact de l'évolution des taux hypothécaires, des taux des tests de résistance et des prix de l'immobilier sur le revenu nécessaire à l'achat d'un logement.

« Alors que les taux hypothécaires sont restés relativement stables d'un mois sur l'autre, les prix des logements ont augmenté, entraînant une détérioration de l'accessibilité, indique Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca. Le revenu annuel minimum requis pour l'achat d'un logement moyen a augmenté dans 12 des 13 villes étudiées en raison de la hausse des prix de l'immobilier. »

La stabilité des taux hypothécaires n'a pas pu compenser la hausse des prix

Le rapport de mars marque le deuxième mois consécutif où la hausse des prix de l'immobilier a effacé les conditions hypothécaires plus favorables, après une légère amélioration en janvier. Les données révèlent également que les emprunteurs d'aujourd'hui sont soumis à des tests de résistance à un taux moyen de 7,62 %, sur la base d'un taux hypothécaire fixe moyen de 5,62 % sur cinq ans. Ce taux est à peu près stable par rapport au taux de 7,63 % enregistré en février.

Les acheteurs de Toronto ont vu leur accessibilité diminuer le plus, car la valeur des maisons a augmenté de près de 20 % d'un mois à l'autre, pour atteindre une moyenne de 1 113 600 $. « C'est à Toronto que l'augmentation a été la plus importante, avec un revenu supplémentaire de 3 400 $ pour l'achat d'un logement moyen, explique M. Simard. C'est également à Toronto que le prix des habitations a le plus augmenté, de 19 700 $. »

Vient ensuite Hamilton, où le prix des logements a augmenté de 14 600 $ entre février et mars, pour atteindre une moyenne de 850 500 $. Par conséquent, les acheteurs doivent maintenant gagner 2 540 $ de plus pour acheter une habitation au prix moyen.

La seule exception est Halifax, où les prix des maisons ont en fait légèrement baissé sur une base mensuelle.

« Halifax est la seule ville à avoir connu une amélioration, avec 350 $ de moins de revenu nécessaire pour acheter un logement moyen. Le prix des habitations a également baissé de 1 600 $ dans cette ville », ajoute M. Simard.

Rapport sur l'accessibilité à la propriété en mars 2024

Rapport sur l'accessibilité à la propriété au Canada en février 2024.

Les données du tableau sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement sur 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes à 5 ans des cinq grandes banques en février 2024 et mars 2024. Le prix moyen des logements est tiré de l'Indice des prix des propriétés (IPP MLS®) de l'ACI.

Les prix des logements augmentent en même temps que les prévisions de baisse des taux d'intérêt

Les prix des logements n'ont cessé d'augmenter au cours des premiers mois de l'année, les acheteurs et les vendeurs étant de plus en plus optimistes quant au calendrier des baisses de taux d'intérêt. On s'attend en effet à ce que la Banque du Canada soit en mesure de réduire le coût de ses emprunts d'ici à juin ou juillet.

Le dernier rapport de mars de l'Association canadienne de l'immeuble montre que si les ventes de logements sont restées à peu près inchangées d'une année sur l'autre (1,7 %), le prix moyen des logements a augmenté de 2 % pour s'établir à 698 520 $. En outre, l'offre nouvelle continue d'arriver sur le marché, avec 10 % de logements en plus qu'à la même époque l'année dernière.

Comme l'a dit Shaun Cathcart, économiste principal à l'ACI, il reste à voir si cette nouvelle offre sera écoulée alors que le marché typiquement chaud du printemps s'amorce.

« Nous devrons attendre les données d’avril pour comprendre comment les acheteurs réagiront à toutes ces nouvelles propriétés sur le marché, mais si l’on se fie au printemps dernier, et que l’on considère la croissance démographique record enregistrée au cours de la dernière année ainsi que le fait que la Banque du Canada est beaucoup plus susceptible de réduire les taux cet été que de les augmenter, comme elle l’a fait l’année dernière, cela pourrait devenir intéressant, a déclaré M. Cathcart. L’année sera-t-elle caractérisée par des taux d’intérêt élevés qui refroidiront les ardeurs des acheteurs, ou par de premières baisses de taux, très attendues et anticipées, qui inciteront beaucoup de gens à revenir sur le marché? Probablement un peu des deux. »

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Penelope Graham, Directrice des contenus

Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.