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L'accessibliité à la propriété s'est améliorée en juin grâce à la baisse des taux d'intérêt

Une légère baisse des taux d'intérêt a facilité les conditions d'achat d'un logement pour certains Canadiens en juin, alors que l'accessibilité s'est améliorée dans près de la moitié des principaux marchés du pays.

Le dernier rapport sur l'accessibilité de Ratehub.ca, qui suit l'évolution d'un mois à l'autre du revenu requis pour acheter une habitation au Canada, révèle que cette mesure a diminué dans six des 13 marchés étudiés. Il s'agit d'une hausse par rapport à seulement deux marchés en mai.

L'analyse, qui se réfère aux données immobilières nationales de mai et de juin 2024, illustre la façon dont l'évolution des taux hypothécaires - et le test de résistance hypothécaire qui l'accompagne - ainsi que les prix de l'immobilier influent sur le pouvoir d'achat global nécessaire pour acheter un logement au Canada.

Alors que les taux hypothécaires sont restés globalement stables sur une base mensuelle, le test de résistance hypothécaire moyen a légèrement diminué, passant de 7,49 % à 7,47 %, le taux hypothécaire fixe moyen sur cinq ans s'établissant à 5,47 %. Les taux hypothécaires fixes ont légèrement baissé en juin, les rendements obligataires ayant chuté en réponse à la réduction d'un quart de point du taux directeur de la Banque du Canada le 5 juin, le marché étant de plus en plus optimiste quant à l'éventualité de nouvelles réductions dans les mois à venir.

Ceci, combiné à la baisse des prix de l'immobilier, a conduit à une amélioration de l'accessibilité, même dans les villes les plus chères du Canada.

Juin 2024 : Combien faut-il gagner pour acheter un logement au Canada?

Tableau illustrant l'accessibilité à la propriété au Canada en juin 2024.

Contrairement au mois de mai, où le marché s'est le plus amélioré du point de vue de l'accessibilité, Halifax a connu l'augmentation la plus importante du revenu requis en juin, avec 1 560 $ de plus pour acheter une habitation moyenne. Ce chiffre est basé sur le fait que le prix moyen d'un logement à Halifax a augmenté de 9 600 $ sur une base mensuelle, pour s'établir à 548 800 $. Bien que les ventes de logements aient eu tendance à diminuer à Halifax, le marché a été volatile car le nombre de nouvelles inscriptions reste bien inférieur à la moyenne à long terme, ce qui a exercé une pression à la hausse sur les prix.

Edmonton arrive en deuxième position en termes de l'érosion de l'accessibilité, nécessitant un revenu supplémentaire de 1 380 $, compte tenu de la hausse de 8 400 $ du prix des logements entre mai et juin. Cela s'explique par la vigueur des ventes de logements dans la ville, qui a soutenu une forte croissance des prix.

Par ailleurs, les deux villes qui ont connu la plus forte amélioration de l'accessibilité sont Hamilton et Toronto.

C'est à Hamilton que l'accessibilité s'est le plus améliorée, le revenu requis pour l'achat d'une habitation moyenne ayant diminué de 3 550 $. Cela n'est pas surprenant puisque le prix moyen d'un logement à Hamilton a chuté de 18 400 $ d'un mois à l'autre.

Les coûts d'emprunt élevés et l'accessibilité médiocre ont limité l'activité du marché à Toronto, ce qui a commencé à exercer une pression à la baisse sur les prix des habitations, mais la moyenne reste supérieure à 1 million de dollars et hors de portée pour de nombreux acheteurs potentiels.

L'accessibilité à la propriété pourrait encore s'améliorer cet été

Il reste à voir si les coûts d'emprunt baisseront à nouveau après la prochaine annonce de la Banque du Canada le 24 juillet. Les marchés anticipent actuellement une nouvelle baisse d'un quart de point à ce moment-là, ou en septembre, en fonction de l'évolution de l'inflation et de l'économie à court terme. Toutefois, les derniers chiffres de l'Association canadienne de l'immobilier révèlent une légère hausse de l'activité d'achat entre mai et juin, ce qui pourrait indiquer que les acheteurs réagissent à la légère baisse des taux d'intérêt.

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Penelope Graham, Directrice des contenus

Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.