L'accessibilité à la propriété s’est détériorée en juin, alors que les hausses des taux s'instaurent
Il semble que l'assouplissement récent de l'accessibilité à la propriété cet été n'ait été que de courte durée. Après le retour de la Banque du Canada à son cycle de hausse le 7 juin (et la flambée du marché obligatoire qui s'en est suivie), les conditions d'achat de logements se sont à nouveau resserrées, en raison d'un test de résistance plus sévère et de coûts d'emprunt plus élevés dans l'ensemble.
De nouveaux calculs de Ratehub.ca on révélé que les conditions d'accessibilité se sont détériorées dans dix grandes villes au cours du mois. L'étude, qui compare les données d'un mois à l'autre, tient compte de revenu minimum requis pour acheter une habitation moyenne sur chaque marché, en fonction des changements dans les taux hypothécaires, les taux des tests de résistance et les prix de l'immobilier.
Les taux hypothécaires de tous types ont augmenté au cours du mois : les taux variables ont absorbé une hausse de 0,25 % en ligne avec l'augmentation du taux préférentiel de la banque centrale du Canada, que est passé de 6,7 % à 6,95 %. Les taux hypothécaires fixes ont également augmenté en réponse aux fluctuations du marché obligatoire, les obligations d'État sur cinq ans atteignant la fourchette de 3,8 %. Cette hausse s'est immédiatement répercutée sur le marché immobilier national, le rythme mensuel des ventes s'est ralenti à 1,5 % seulement, selon 'Association canadienne de l'immobilier (ACI).
En fait, l'impact de la hausse des taux hypothécaires a suffi à compenser la baisse du prix moyen des logements dans quatre des villes étudiées.
« Dans les dix villes étudiées, le prix moyen des logements a augmenté dans six villes et diminué dans quatre villes, indique Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca. Les taux hypothécaires ont augmenté de mai à juin, à tel point que l'accessibilité a diminué dans les dix villes, y compris dans les quatre villes ou les prix des logements où les prix des logements ont baissé. »
Selon l'étude :
- L'accessibilité à la propriété s'est détériorée dans toutes les dix villes.
- Vancouver a connu la plus forte augmentation d'un mois sur l'autre, avec 8 850 $ de revenus supplémentaires requis en raison d'une augmentation du prix moyen des logements de 15 000 $, la plus forte augmentation mensuelle de toutes les villes.
- Hamilton a connu la plus forte baisse de prix d'un mois sur l'autre (-4 000 $), mais malgré cela, l'accessibilité s'est encore détériorée en raison de l'augmentation des tests de résistance et des taux hypothécaires.
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Vancouver connaît la plus forte baisse d'accessibilité
Longtemps reconnu comme le marché immobilier le plus cher du Canada, Vancouver a connu la plus forte baisse d'accessibilité, la valeur moyenne des logements ayant augmenté en juin pour atteindre 1 203 000 $. Combiné à un taux de test de résistance accru de 7,72 %, le revenu requis pour acheter un logement dans la ville a augmenté de près de 9 000 $ pour atteindre 235 650 $.
« C’est à Vancouver que la valeur des logements a le plus augmenté d’un mois à l’autre, soit de 15 000 $. Cette augmentation, combinée à des taux plus élevés, signifie qu’un revenu supplémentaire de 8 850 $ est nécessaire. Il s’agit de l’augmentation la plus importante parmi les dix villes étudiées », explique M. Simard.
Vient ensuite Toronto, où le prix moyen des logements a augmenté de 6 900 $ d'un mois sur l'autre, ce qui a fait grimper le niveau de revenu requis de 7 200 $. Les Torontois doivent maintenant gagner un revenu de 229 800 $ pour acheter une habitation au prix moyen dans la ville.
La troisième place revient à Victoria, où le prix moyen des logements a augmenté de 6 500 $, obligeant les acheteurs à débourser 5 700 $ de plus, pour un revenu total de 177 300 $.
C'est à Montréal, Winnipeg et Halifax que les conditions d'accessibilité se sont moins érodées, les revenus requis ayant tous augmenté de moins de 3 000 $.
Comme c'est la tendance à long terme, c'est dans la ville de Hamilton que le prix moyen des logements a diminué le plus, pour s'établir en moyenne à 873 100 $, mais cela n'a pas suffi à modifier les conditions d'accessibilité.
« Hamilton a connu la plus forte baisse du prix des logements d’un mois sur l’autre (4 000 $). Malgré cela, l’accessibilité à la propriété s’est encore détériorée en raison de la hausse des taux hypothécaires », a déclaré M. Simard.