L'accessibilité à l'immobilier s'est améliorée en septembre après les baisses de taux de l'été
Rapport sur l'accessibilité à la propriété de Ratehub.ca - Septembre 2024
En septembre, les acheteurs de logements ont bénéficié de conditions favorables, avec une meilleure accessibilité grâce à la baisse des taux hypothécaires, la diminution des prix des maisons et une offre plus abondante, allégeant ainsi la pression sur les acheteurs.
Selon le rapport d'accessibilité de Ratehub.ca, les conditions se sont améliorées dans 11 des 13 principaux marchés de l'immobilier au Canada. Cela fait suite à la troisième baisse des taux d'intérêt de la Banque du Canada, ce qui a réduit les coûts d'emprunt d'un mois à l'autre. Au total, la banque centrale a réduit le coût d'emprunt au Canada de 75 points de base depuis juin, ramenant son taux de prêt à un jour de référence – qui fixe le prix des taux préférentiels des prêteurs et des taux hypothécaires variables – à 4,25 %, alors qu'il se situait depuis longtemps à 5 %.
Le rapport calcule le revenu annuel minimum requis pour acheter une maison moyenne dans les principales villes du Canada, en se basant sur les données de septembre et août 2024. Il montre aussi l'incidence des changements des taux hypothécaires, des tests de résistance et des prix de l'immobilier sur le revenu requis.
Selon les données, le taux hypothécaire moyen à cinq ans est passé de 5,16 % en août à 5,04 % en septembre, ce qui a également fait baisser le taux du test de résistance de 7,16 % à 7,04 %.
Septembre 2024 : Combien faut-il gagner pour acheter un logement au Canada?
Les données du tableau sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement de 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $, et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires utilisés sont ceux des cinq grandes banques, tandis que les prix moyens des maisons proviennent de l'indice des prix des propriétés MLS® de l'ACI.
Vancouver a enregistré la plus forte amélioration sur le plan de l'accessibilité, avec une baisse du prix moyen des maisons de 16 200 $ par rapport au mois dernier. Bien que cette ville demeure la plus chère du pays avec un prix moyen de 1 179 700 $, une baisse des ventes de 3,8 % et une augmentation des nouvelles inscriptions de 12,8 % ont contribué à calmer le marché sur cette ville de la côte ouest en septembre. Selon le Real Estate Board of Great Vancouver, le ratio ventes/nouvelles inscriptions dans la région était de 30,1 % en septembre, ce qui indique que le marché est très favorable aux acheteurs. En conséquence, le revenu requis pour acheter une maison moyenne a diminué de 5 000 $ en août.
Toronto arrive en deuxième position, avec des tendances similaires. Bien que les ventes de maisons aient augmenté de 8,6 % par rapport à 2023, elles sont restées stables comparativement à août, tandis que les nouvelles inscriptions ont grimpé de 35,5 %. Cela a fait baisser le prix moyen des maisons de Toronto de 13 500 $ à 1 068 700 $, entraînant une diminution de 4 300 $ du revenu nécessaire par rapport au mois précédent.
Le marché où l'accessibilité s'est le plus détériorée est celui de St John's, à Terre-Neuve, où l'insuffisance des stocks, conjuguée à une forte demande, a fait grimper le prix moyen des maisons de 9 500 $ par rapport au mois d'août, pour atteindre 364 100 $. Cela signifie que l'acheteur moyen devra disposer de 1 000 $ de plus pour acquérir une maison à ce prix dans cette ville.
Les taux hypothécaires devraient continuer à baisser d'ici la fin de 2024
Le rapport de septembre sur l'accessibilité à la propriété tient compte des trois premières baisses de taux effectuées par la Banque du Canada entre juin et septembre, chacune représentant un quart de point.
Cependant, les récentes données sur l'inflation, qui montrent une chute importante de l'indice des prix à la consommation (IPC) à 1,6 % en septembre, ont considérablement accru les chances que la banque centrale procède à une réduction « supérieure » d'un demi-point lors de son annonce du 23 octobre, avec une seconde potentielle en décembre. Si ces deux baisses d'un demi-point se concrétisent, le taux de prêt au jour le jour – qui détermine les taux préférentiels des prêteurs et, par extension, les taux hypothécaires variables – tomberait à 3,25 %, soit son niveau le plus bas depuis octobre 2022.
Les taux hypothécaires variables seront ajustés en conséquence, apportant un soulagement significatif aux détenteurs de prêts à taux variable, ainsi qu'à ceux à la recherche d'un nouveau taux hypothécaire ou devant renouveler leur prêt.
Quant aux taux hypothécaires fixes, bien qu'ils ne soient pas directement influencés par les décisions de la Banque du Canada, ils sont liés aux fluctuations du marché obligataire, qui réagit souvent positivement aux baisses de taux des banques centrales.
Dans l'ensemble, les emprunteurs canadiens peuvent s'attendre à une baisse des taux d'intérêt au cours de l'année à venir, ce qui devrait stimuler l'activité sur le marché immobilier. L'Association canadienne de l'immeuble a d'ailleurs révisé ses prévisions pour intégrer ces réductions de taux, anticipant une augmentation des ventes de 52 % d'ici la fin de 2024, comparativement à 2023.
La prochaine annonce de la Banque du Canada est attendue pour le 23 octobre 2024.