Les baisses de taux de la Banque du Canada favorisent l'accessibilité des logements en octobre
Rapport sur l'accessibilité de Ratehub.ca d’octobre 2024
La baisse continue des taux hypothécaires a rendu l'achat d'une maison légèrement plus abordable dans la plupart des régions du Canada en octobre. Selon le dernier rapport sur l'accessibilité publié par Ratehub.ca, le montant du revenu nécessaire pour être admissible à un prêt hypothécaire sur une maison à prix moyen a diminué dans 12 des 13 villes du pays.
Le rapport mensuel, qui fait référence aux données nationales sur l'immobilier et les prêts hypothécaires, illustre la manière dont les modifications des taux hypothécaires, le test de résistance des prêts hypothécaires et les prix de l'immobilier se répercutent en temps réel sur l'accessibilité au logement. Dans l'ensemble, les conditions d'accessibilité se sont améliorées depuis juin, lorsque la Banque du Canada a commencé à réduire son taux d'emprunt de référence, allégeant ainsi le coût des taux hypothécaires et d'autres produits d'emprunt.
L'édition d'octobre révèle que le taux hypothécaire fixe moyen à cinq ans utilisé dans l'étude a baissé de 18 points de base, passant de 5,04 % en septembre à 4,86 %. En conséquence, le test de résistance hypothécaire - qui ajoute 2 % au taux contractuel de l'emprunteur - s'est établi à 6,86 %, contre 7,04 % le mois dernier.
Octobre 2024 : Combien faut-il gagner pour acheter une maison au Canada ?
Les données du tableau sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement sur 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes sur 5 ans des cinq grandes banques en octobre 2024 et septembre 2024. Le prix moyen des logements est tiré de l'Indice des prix des propriétés (IPP MLS®) de l'ACI.
Pour le deuxième mois consécutif, les acheteurs de la région de Vancouver ont bénéficié de la plus forte amélioration de l'accessibilité, l'acheteur moyen ayant besoin d'un revenu inférieur de 4 540 $ pour pouvoir bénéficier d'un prêt hypothécaire. Cela est dû en grande partie à la légère baisse du prix des maisons dans la ville de la côte ouest ; le prix moyen a diminué de 7 700 $ pour s'établir à 1 172 000 $. Toronto suit de près, le revenu requis ayant baissé de 4 380 $. Cette baisse s'explique par le fait que le prix moyen des logements a diminué de 8 500 $pour atteindre 1 060 200 $.
Bien que ces deux villes aient connu une forte augmentation des ventes en octobre, elles restent bien approvisionnées, ce qui a contribué à freiner la croissance des prix. Les récentes baisses de taux d'intérêt ont ainsi permis d'améliorer encore l'accessibilité, sans être contrebalancées par la hausse des prix de l'immobilier.
Toutefois, cette baisse des prix s'est concentrée sur les marchés les plus grands et les plus chers du Canada. L'activité florissante des acheteurs et la diminution de l'offre ont poussé les prix des logements à la hausse dans de nombreuses petites villes du pays ; six marchés sur treize ont connu une augmentation des prix d'un mois à l'autre. Toutefois, dans tous les cas sauf un, la baisse des taux hypothécaires a suffi à contrer la hausse des prix.
Fredericton est la seule ville où l'accessibilité s'est détériorée, avec un revenu nécessaire supplémentaire de 1 890 $ pour l'achat d'une maison standard. Cette situation s'explique par l'augmentation importante du prix des maisons, qui s'élève à 16 100 $. Cette hausse s'explique par une forte augmentation des ventes en octobre, l'activité d'une année sur l'autre étant supérieure de 12 % dans l'ensemble de la province, ce qui a entraîné une augmentation du même ordre du prix de référence des maisons.
Quelle est la prochaine étape pour les taux hypothécaires ?
La bonne nouvelle pour les emprunteurs est que les taux hypothécaires sont largement susceptibles de baisser ; la Banque du Canada devrait réduire une nouvelle fois son taux directeur en décembre, probablement d'un quart de point supplémentaire. Cela ramènerait ce taux d'intérêt de référence à 3,5 %, ce qui ferait baisser les taux préférentiels et les taux hypothécaires variables, ainsi que d'autres produits d'emprunt liés au marché, tels que les taux de marge de crédit hypothécaire (HELOC).
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Les économistes s'attendent à ce que les taux baissent encore plusieurs fois en 2025, jusqu'à ce que le taux directeur atteigne un point final d'environ 2,5 %. Bien entendu, des taux d'intérêt plus bas attireront davantage d'acheteurs sur le marché, ce qui pourrait rapidement faire grimper les prix ; un scénario que prévoit l'Association canadienne de l'immobilier, qui prévoit une hausse des ventes de 5,2 % à la fin de cette année par rapport à l'année dernière, et une autre hausse de 6,6 % en 2025. Le prix moyen d'un logement au niveau national devrait terminer l'année à 683 200 dollars, soit une hausse de 0,9 %, avant d'augmenter de 4,4 % l'année prochaine pour atteindre 713 375 dollars.
La baisse des taux pose des questions pour les renouvellements et les changements de fournisseur
Par ailleurs, si la baisse des taux hypothécaires est généralement une bonne nouvelle pour les emprunteurs, la volatilité du marché qui en résulte peut compliquer la tâche des emprunteurs qui essaient d'anticiper le marché pour obtenir le meilleur taux - en particulier ceux qui arrivent au terme de leur contrat. Travailler avec un professionnel du crédit hypothécaire, tel qu'un courtier, est un bon moyen de naviguer dans l'environnement incertain des taux d'aujourd'hui et de créer une stratégie d'emprunt propre à chaque acheteur, comme un changement de fournisseur, un autre type de durée de prêt hypothécaire ou le passage d'un prêt hypothécaire à taux fixe à un prêt hypothécaire à taux variable.
La prochaine annonce de taux de la Banque du Canada est prévue pour le 11 décembre 2024
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Penelope Graham, Directrice des contenus
Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.