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L'IPC canadien tombe à 1,9 % en novembre

Le rythme de l'inflation au Canada a légèrement diminué en novembre, ce qui est encourageant pour les consommateurs ainsi que pour la Banque du Canada à l'approche des fêtes de fin d'année.

Selon Statistique Canada, l'indice des prix à la consommation (IPC) est tombé à 1,9 % d'une année sur l'autre, contre 2 % en octobre, et est resté inchangé d'un mois sur l'autre. Cette baisse est due en grande partie à la chute des taux hypothécaires. En effet, la banque centrale du Canada n'a cessé de réduire les coûts d'emprunt depuis juin, ramenant son taux directeur à 3,25 % en décembre, alors qu'il était auparavant de 5 %.

Par conséquent, les coûts d'intérêt hypothécaire, l'un des éléments les plus importants du panier de biens de l'IPC, ont diminué pour le 15e mois consécutif, s'établissant à 13,2 % après avoir augmenté de 14,7 % en octobre. Cela a contribué au ralentissement de l'ensemble des coûts du logement à 4,6 % d'une année à l'autre, après la hausse de 4,8 % observée le mois dernier. Les coûts des loyers, cependant, ont continué de grimper à 7,7 %.

Les Canadiens sont toujours accablés par le coût des produits alimentaires

Dans l'ensemble, les chiffres de l'inflation montrent que même si la croissance des prix ralentit, les Canadiens sont toujours confrontés à des coûts élevés. Par exemple, les prix des produits d'épicerie ont augmenté de 2,6 %, soit un peu moins qu'en octobre (2,7 %). Toutefois, bien que l'inflation des produits alimentaires ait considérablement diminué au cours de l'année écoulée, elle est toujours en hausse de 19,6 % par rapport à la même période en 2021.

Les prix de l'essence ont également diminué, mais à un rythme plus lent, soit de 0,5 % par rapport à 4 % en octobre. Selon StatCan, cette baisse est attribuable à l'effet de l'année de référence, les prix de l'essence ayant chuté de 3,5 % en novembre 2023. Sur une base mensuelle, ils sont demeurés inchangés.

Parmi les autres facteurs qui ont ralenti l'inflation, mentionnons les prix des voyages, qui ont chuté de 6,7 %, ainsi que les ventes du vendredi noir.

« Ces offres promotionnelles ont contribué en partie à la baisse des prix dans plusieurs composantes principales. Les diminutions ont été particulièrement notables dans l'indice des prix des dépenses courantes, de l'ameublement et de l'équipement du ménage ainsi que dans celui des prix des vêtements et des chaussures », écrit StatCan.

Que signifie le rapport sur l'inflation de novembre pour la Banque du Canada ?

La Banque du Canada a pour mission de maintenir le taux d'inflation du Canada à un niveau cible de 2 % et doit prendre des mesures si le taux d'inflation chute ou augmente trop au-delà de ce seuil. Si l'inflation augmente trop rapidement - comme ce fut le cas entre 2022 et 2023, après la fin des mesures de confinement liées à la pandémie - la banque centrale augmente les taux d'intérêt, ce qui a pour effet de ralentir l'activité des consommateurs et les emprunts. À l'inverse, une inflation trop faible est un signe de faiblesse de l'économie. La Banque centrale peut y remédier en réduisant les taux d'intérêt, ce qui incite à la dépense. La Banque du Canada a récemment réduit son taux d'intérêt de référence de 0,5 % le 11 décembre, en invoquant principalement la stabilité de l'inflation.

Le fait que l'inflation de novembre soit légèrement inférieure à 2 % signifie que la Banque du Canada est convaincue que sa stratégie de taux actuelle fonctionne et qu'elle peut continuer à réduire ses taux. Toutefois, les mesures de l'inflation fondamentales suivies par la Banque du Canada - l'IPC trimestriel et l'IPC médian - sont restées inchangées, à 2,7 et 2,6 % respectivement.

Si ces mesures restent stables au cours des prochains mois, la Banque du Canada pourrait faire une pause dans ses réductions de taux, écrit Douglas Porter, économiste en chef et directeur général des études économiques à BMO.

Dans une note économique publiée après la publication de l'inflation, il souligne que la Banque du Canada a prévu que ces mesures de l'inflation de base devraient atteindre 2,3 % au quatrième trimestre, mais qu'elles se situent au-dessus de ce chiffre, à 2,65 %. Il y a également de plus en plus de doutes sur le fait que la Réserve fédérale américaine (l'homologue américain de la BdC) pourrait réduire son propre taux à un rythme plus lent qu'initialement prévu. Si les deux banques centrales s'écartent trop des taux d'intérêt, cela affaiblira davantage le huard et entraînera une hausse de l'inflation au Canada.

« En bref, ce rapport renforce le point de vue selon lequel la Banque se tournera désormais vers une trajectoire plus graduelle pour les réductions de taux à l'approche de 2025 », écrit-il. « Bien que nous nous attendions à une nouvelle réduction le 29 janvier, une autre série de données de base importantes le mois prochain suscitera des bavardages au sujet d'une pause, en particulier avec la Fed qui semble s'orienter dans cette direction en janvier et le huard qui est sur la corde raide.

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Penelope Graham, Directrice des contenus

Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.