REER et Hypothèque: Comment y arriver ?
De prime abord, le remboursement de l’hypothèque semble s’imposer comme prioritaire pour la plupart des personnes, mais est-ce toujours avantageux ? De toute évidence l’élimination de toutes les dettes de consommation (cartes de crédit, crédits en magasin et prêts personnels) fait économiser sur des intérêts élevés (entre 9% et 29%). D’autre part, les priorités d’épargnes sont largement influencées par la tranche d’âge dont les besoins diffèrent constamment. En fait, l’important c’est de ne pas oublier de constituer un fond d’urgence. Habituellement, ce dernier équivaut à une autonomie économique totale pour une durée de 3 mois. Il peut ainsi être créé sous la forme d’un compte épargne libre d’impôt (CELI), d’un compte épargne régulier ou d’une marge de crédit.
Pour en revenir au dilemme REER ou hypothèque ; le meilleur moyen d’investir dans des REER tout en effectuant le remboursement de son hypothèque implique un paiement hebdomadaire. Ce mode permet d’effectuer 13 paiements par année au lieu de 12. La réduction de la dette se fera graduellement et plutôt qu’amortir l’hypothèque en 25 ans, vous le ferez en 21 ans. En parallèle, continuez à contribuer au REER, ainsi vous pourrez profiter de l’intérêt composé. Aussi, si vous avez des rentrées d’argents comme un retour d’impôt; utilisez-le pour effectuer un versement anticipé sur l’hypothèque. Si vous choisissez un terme hypothécaire plus court le taux d’intérêt est généralement plus bas que dans le cas des longs termes. Préférez, donc, un taux variable qui demeure le plus bas sur le marché. Et surtout, établissez vos priorités pour limités les dettes de consommations.
Par ailleurs, si le taux d’imposition payé est élevé, la contribution au REER peut s’avérer plus avantageuse qu’un remboursement de prêt hypothécaire. La souscription au REER entraine une économie d’impôt substantielle et immédiate. Un fait qu’il faut sérieusement considérer. D’autre part, le choix de rembourser l’hypothèque et de cotiser au REER induit la prise en compte de l’intérêt composé. Celui-ci constitue l’intérêt qui est incorporé à l’investissement initial afin d’en augmenter progressivement la valeur. Dans un REER l’intérêt est à l’abri de l’impôt, ce qui s’avère souvent plus avantageux au point de vue fiscal que le remboursement de l’hypothèque. Toutefois, si la retraite se rapproche, le remboursement hypothécaire allègera le budget des années prochaines. Donc, une hypothèque payée équivaut à une épargne sous forme foncière. Une autre stratégie consiste à cotiser de façon importante à son REER avant d’acheter une maison. Dans ce cas, le RAP (régime d’accession à la propriété) est votre option. Pas d’intérêts, ni d’impôts si vous remboursez en 15 ans ! D’autre part, si vous décidez d’utiliser un paiement hypothécaire flexible vous ne devez pas négliger les taux d’intérêts souvent plus élevés.
En fait pour y arriver, la plupart des conseillers suggèrent de mettre 30% de ses gains dans un REER auquel on souscrit par le biais d’une institution financière (banque, société de fiducie, caisse populaire ou compagnie d’assurance). Lorsque vous procédez à cette opération, renseignez-vous sur les différents types de REER qui s’offrent à vous afin de ne pas vous endetter. Car ne pas contribuer à des REER dans le but de payer son hypothèque constitue à la longue une pénalité d’intérêts potentiels qui resteront à l’abri de l’impôt. Certes, en choisissant d’investir davantage dans votre REER, vous payez plus d’intérêts sur l’hypothèque, mais comme en ce moment les taux d’intérêt sont bas, vous maximisez les cotisations REER pour profiter de l’effet de l’intérêt composé. Comme quoi que le choix le plus évident n’est pas toujours le plus payant!